Que sont les DASRI ?

Sous cet acronyme brut se cachent les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux. Ces derniers sont issus d’activités de soins, de diagnostic, de suivi ainsi que de traitement à titre préventif, curatif ou palliatif. Les DASRI relèvent naturellement de la médecine humaine, mais également vétérinaire.

Définition des DASRI

Le code de la santé publique définit les DASRI comme des déchets médicaux « présentant un risque infectieux du fait qu’ils contiennent des microorganismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants. »

L’Agence nationale de santé publique

considère les éléments suivants comme des DASRI :

  • Les matériels et matériaux piquants, coupants ou tranchants, dès leur première utilisation : aiguilles, lames, cathéters, rasoirs, bistouris,
  • Les produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement utilisés ou non conformes (date de péremption dépassée, etc.) : poches de liquides, tubes de prélèvement sanguin, flacons d’aspiration, crachoirs, drains,
  • Le petit matériel de soins dit « déchets mous » : tubulures, sondes, compresses, pansements, canules,

Les déchets médicaux infectieux proviennent principalement des 3 sources suivantes

  • 90% des DASRI résultent des activités de soins des établissements de santé (hôpitaux, industrie pharmaceutique et installations de recherches et d’enseignement),
  • 7% émanent du secteur diffus. Plus précisément, il s’agit de DASRI produits par les professionnels de santé en exercice libéral ainsi que par les laboratoires d’analyses médicales,
  • Enfin, 3% proviennent des ménages et des personnes en automédication.

Obligation de traitement des DASRI

Il n’existe pas à proprement parler de réglementation internationale pour la gestion des déchets infectieux médicaux. Des dispositifs réglementaires existent au niveau local et sont encadrés par des lois dans la majorité des pays. L’OMS fait des recommandations sur la lutte anti-infectieuse et la gestion des déchets médicaux pour l’ensemble des pays. Elle recommande notamment que « Les déchets doivent être traités de préférence sur place puis éliminés en toute sécurité. Les méthodes à privilégier sont un traitement à haute température.

Traitement sur site

pour les DASRI solides

Dans une démarche préventive et écologique, l’établissement peut collecter et neutraliser les DASRI directement sur son site de production. En détail, il s’agit d’un prétraitement en vue de retirer le potentiel infectieux du déchet. Par la suite, les DASRI neutralisés rejoindront le circuit des déchets ménagers. Cette méthode présente un double avantage :

  • Une propagation limitée des maladies infectieuses, liée à l’entreposage et au transport des déchets dangereux,
  • La réduction de l’empreinte carbone de l’établissement sur l’environnement (zéro émission de CO2, consommation électrique moindre, absence d’utilisation d’eau et de produits chimiques, etc.).

Sterigerms® propose cette solution au travers de deux équipements mobiles : le Sterigerms® ST12L et le Sterigerms® ST60L.

Le risque médical inhérent aux DASRI

Variant selon leurs caractéristiques, les DASRI présentent un risque multiple à savoir d’ordre microbiologique et de nature transmissible. En effet, ils sont susceptibles de :

  • Contenir des agents infectieux, tissus ou fluides biologiques,
  • Et être constitués d’objets piquants, coupants ou tranchants.

Ce sont d’ailleurs ces derniers qui se montrent les plus dangereux puisqu’ils sont en contact directement avec le sang.

Le risque de transmissibilité

Également, les DASRI présentent un risque de transmissibilité de maladies infectieuses ou virales (BMR, hépatite B, C ou VIH). Celui-ci peut être inoculé par effraction cutanée involontaire lors de la réalisation d’un soin, avec une aiguille utilisée sur un patient malade. D’autre part, le risque de transmissibilité peut intervenir par contact direct avec les DASRI. Par exemple, lors de la manipulation de ces déchets médicaux par un membre du personnel de l’établissement : collecteur mal fermé ou percé, absence de capuchon sur une aiguille, désolidarisation du couvercle avec le collecteur, etc.

Et pour cette raison, il est primordial de garder la maîtrise des risques liés à ces déchets médicaux.

Le risque microbiologique

En contact direct avec le patient, les DASRI peuvent éventuellement contenir une quantité variable de micro-organismes potentiellement dangereux. La présence de ces micro-organismes dépend de plusieurs facteurs :

  • De l’état infectieux du patient,
  • De la capacité pour les agents infectieux à survivre dans l’environnement extérieur,
  • De la pathogénicité de ces derniers,
  • De la dose minimale infectante (DMI),
  • Ainsi que du mode de transmission des agents infectieux.

Maîtrise des risques liés aux DASRI

De la production jusqu’au traitement des DASRI, l’établissement a la possibilité d’adopter des mesures préventives et protectrices de façon à éviter tout risque de contamination par ces déchets médicaux.

Mesures préventives

Afin de diminuer efficacement le risque d’exposition aux maladies infectieuses, l’établissement de soins ou d’analyses a la possibilité de formuler des mesures de prévention. Il peut donc sensibiliser son personnel sur les sujets suivants :

  • Les bonnes pratiques de la collecte et du traitement des DASRI : mise à disposition de contenants adaptés, règles de remplissage et de fermeture des collecteurs, dépôt volontaire dans un point de collecte, mesures interdites,
  • Les dispositions prises par l’établissement pour éliminer les déchets médicaux : durée maximale de stockage des différents types de DASRI, intervalles de collecte, points de collecte, justificatif de traçabilité et délai de conservation,

Mesures protectrices

Dans l’optique de réduire la gravité des conséquences à la suite d’une exposition à un agent infectieux, l’établissement de soins ou d’analyses peut compter sur les nouveaux modèles de dispositifs médicaux. Recommandés par l’OMS, ces derniers intègrent d’office de systèmes de protection pour un soin en toute sécurité : lancette rétractable, dispositif perforant souple, blocage du piston des seringues après utilisation, rétraction de l’aiguille à la fin de l’injection, etc.